Les souk-ahrassiens admettent volontiers : il ne fait pas bon vivre à Souk Ahras. A l’image de l’Algérie et de la plupart des autres villes, Souk Ahras n’échappe pas à ce constat amer et à cette réalité désolante et consternante.

Où est Souk Ahras de la belle époque ?

Oui, Souk Ahras n’est plus ce petit Paris d’autrefois où les citadins savouraient leur quotidien au rythme des visites familiales et des ballades dans les artères propres et remplis du beau monde.
Une tournée dans le pays thagastois renseigne amplement sur le grand marasme qui se laisse voir sur les visages de ces souk-ahrassiens hébétés, désabusés et effarés par tout ce qui leur arrive. Sur les trottoirs, il est rare de rencontrer un sourire ou un doux regard, d’entendre un mot gentil, de trouver un coin paisible pour s’asseoir en toute quiétude sans risquer d’être agresser ou une aire sans bruit et sans poussière pour contempler garçons et filles jouer dans la bonne humeur à la marelle.
Si un jour quelqu’un s’amuse à effectuer une enquête sur le bonheur chez les souk-ahrassiens, le résultat sera sans doute à l’image de cette mélancolie générale qui règne sur le ciel de cette ville jadis accueillante et agréable . Aujourd’hui, la ville des deux saints Messaoud et Augustin étouffe. Trop de monde dans les rues sales de cette petite ville à la limite de l’asphyxie. Le bruit des moteurs, les klaxons et les cris se répercutent sur les murs de ces vieilles bâtisses amorphes et sans visage. Les édifices décharnés et encrassés se dressent comme des fantômes devant les âmes enfermées dans cet espace urbanistique désordonné, lugubre et éploré.
Cette situation déliquescente sans pareil que connait notre ville depuis quelques décennies a favorisé toutes les formes de délinquance dans cet espace urbain étroit et délétère. Les agressions, les viols, les vols sur la voie publique et les impolitesses au quotidien sont si nombreux qu’ils tendent aujourd’hui à se banaliser. Marcher sur les détritus et les poubelles n’interpelle plus personne même pas nos braves et oh combien honnêtes élus. Au milieu de cette anarchie citadine, la vie culturelle semble assoupie et sporadique pour ne pas dire inexistante. Pas une seule salle de cinéma, une bibliothèque devenue refuge pour les amoureux et un Théâtre transformé en une tribune politique pour les menteurs et les voleurs.
Mais Bon Dieu, qu’est-il arrivé à notre belle ville ? Pourquoi tout ce désarroi et cette tristesse qu’on lit sur les visages de ceux qui nous sont chers. Où sont les hommes et les femmes qui ont façonné de leurs douces mains le bonheur de cette cité millénaire hier joyeuse et aujourd’hui meurtrie et blessée au plus profond de son âme.
Y a-t-il un remède à ce mal étrange et vicieux qui ronge doucement notre petit Souk Ahras ? Connaissez-vous un médecin capable de le réanimer et lui redonner le souffle de la vie pour redevenir ce qu’il était avant ? J’ai bien peur que la réponse est non. Le diagnostic est sans appel : Souk Ahras agonise et va mourir de sa blessure de l’âme pour aller rejoindre ceux qui l’ont vraiment aimé et adoré : Les vrais souk-ahrassiens et Dieu seul sait combien sont maintenant si peu nombreux.

Slimane l'Assaut : Le troisième lion de Souk Ahras

Par Kamel MELLOUK

Parler d’un héros, un véritable héros de l’envergure de Slimane Guenoune dit l’assaut n’est pas une chose aisée tellement le personnage est singulier par sa bravoure et son courage. Lui rendre cet hommage tardif n’est qu’une justice faite à un homme vaillant et déterminé mais trahi par un système postcolonial ingrat et moralement en faillite.

Slimane l’assaut le. dernier lion intrépide de Souk Ahras était le prototype même de cet algérien confiant et fonceur que rien ne décourage pour défendre au péril de sa vie une cause juste et loyale comme fut l’indépendante nationale.
Sa désignation comme « L’unique vrai héros de Souk Ahras » est exemplaire d'une mémoire de la guerre d’Algérie qui s'imposait alors à tous ceux qui l’ont connu ou côtoyé.
Slimane l’assaut qui fut la bête noire et le fantôme qui hantait au quotidien l’esprit du célébrissime criminel Ritzanthaler, fait trembler par la seule évocation de son nom, les plus hardis des colons. Il était l’incarnation même de la vaillance et de l’hardiesse.
Par son charisme et son impudence, Slimane l’Assaut avait gagné beaucoup d’admirateurs et de sympathisants parmi ses propres ennemis et adversaires, qui reconnaissaient en lui et à juste titre d’ailleurs, le héros légendaire de Souk Ahras.
Outre ses ennemis colons, Slimane l’assaut eut dû combattre la jalousie et la haine qui rongeaient beaucoup de ses amis qui ont juré sa perdition. Il fut malgré lui, l’objet concret de la rivalité et du désamour qui existaient entre les officiers de l’ALN (Boumediene et Amirouche).
Ses détracteurs parmi ses ennemis algériens qui étaient au plus haut du sommet de l’Etat, lui avaient collé l’étiquette de mercenaire et d’ivrogne pour le décrédibiliser et ternir son image de héros. Ce ressentiment persistant même après l’indépendance lui causa sa perte. En effet, Ammi Slimane n’a plus donné signe de vie depuis 1976. Certain disent qu’il a été jeté d’un hélicoptère sur ordre d’un autre souk-ahrassien non moins illustre mais dont le passé révolutinnaire est sans doute beaucoup moins glorieux et enviable.
Preuve d’ingratitude d’un système oublieux et disgracieux, pas un seul documentaire n’a été réalisé sur lui ou sur le travail héroïque du commando qu’il dirigeait. Pas un seul hommage officiel à sa mémoire lui qui a fait la une du New York Times.
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, les plus sensibles louanges viennent n’ont pas de ces anciens camarades d’armes mais de ses pires ennemis : Les militaires et les anciens colons français de Souk Ahras la cambattante.

Reposes en paix Slimane, les héros de ton gabarit on ne peut les oublier car l’histoire est impitoyable avec ceux que essayent de la travestir. Reposes en Paix héros et sache que les mercenaires de l’écriture de notre histoire ne peuvent déchirer les pages de tes sacrifices écrites avec le sang indélébile de tes vrais amis : Les chouhada.

Des projets “prometteurs” pour le secteur de l’hydraulique

Des projets “prometteurs” ont été inscrits au bénéfice du secteur de l’hydraulique à Souk Ahras où une enveloppe financière de plus de 20 milliards de dinars a été prévue à cet effet au titre du plan quinquennal 2010-2014, a indiqué le directeur de l’hydraulique (DHW).

Ces projets permettront d’améliorer l’approvisionnement en eau potable (AEP), de mobiliser de nouvelles ressources hydriques et de développer l’assainissement et l’irrigation agricole, a souligné M. Said Ramoul. Ce programme permettra, à l’horizon 2014, de fournir une moyenne de 165 litres par jour et par habitant grâce à la mise en oeuvre de 28 opérations, a-t-il ajouté. M. Ramoul a également fait savoir que les travaux de réalisation du barrage de Oued Djedra, d’une capacité de 32 millions de m3, seront lancés au début de l’année 2011 au moyen d’un investissement de 10 milliards de dinars, en plus d’une opération de réhabilitation du réseau d’assainissement pour un coût de 2 milliards de dinars, et d’une action de rénovation des canalisations de transfert du barrage de Ain Dalia (7 km à l’Est de Souk Ahras) jusqu’à la wilaya de Tébessa pour 5 milliards de dinars. Il a souligné que le programme du secteur de hydraulique pour le quinquennal concerne, également, la réalisation de puits profonds dans les localités de la région Nord, à l’instar de Sedrata, Ouilène, Ouled Driss et Souk Ahras, pour un coût de 200 millions de dinars, avec l’étude du transfert des eaux usées des communes de Taoura, Lemrahna, Ouled Driss pour la protection du barrage de Ain Dalia et les futurs barrages prévus dans la région. Dans le domaine de l’irrigation agricole, il a été prévu notamment l’étude de 8 retenues colinaires à Ouled Ghanem (Lemrahna), Ouled Souabaa, Oued el Kebrit, Oued Rebta Lehnancha, Oued Droudj (Targualt), Setha (M’daourouche, Chorf (Lehnancha), Zelga (Lahdadda) pour une enveloppe de 15 millions de dinars, en plus d’une autre étude pour la réalisation d’un périmètre d’irrigation sur une superficie de 160 ha à Ain Safa (Sedrata) d’un coût de 10 millions de dinars. Le directeur de l’hydraulique a rappelé qu’au titre du quinquennal précédent (2005-2009), le secteur a pu réaliser un “saut qualitatif” ayant permis de prendre en charge les préoccupations des citoyens des villes et des campagnes qui ont bénéficié du forage de 56 puits d’un débit de 400 litres/seconde, de l’aménagement de 36 sources d’un débit global de 34 litres/seconde et de 66 puits produisant 24,8 litres/seconde dans la plupart des communes de la wilaya. APS

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Une extrême-onction pour Souk Ahras

Où est Souk Ahras de la belle époque ?